Contre la cécité et le port de lunettes, les chercheurs tentent de mettre au point une rétine artificielle
Avec certaines maladies comme la rétinopathie pigmentaire ou la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA), les cellules photoréceptrices des yeux (les cônes et les bâtonnets) sont détruits. La vue devient alors plus mauvaise et cette perte de la vision peut aller jusqu'à une cécité. La rétine ne fait alors plus son travail de captation de l'image avant que celle-ci soit transmise au cerveau. Ainsi plusieurs équipes de recherche ont travaillé à la mise au point d'une rétine artificielle. Celle-ci résoudrait le problème de la non voyance et pourrait devenir une alternative pour les porteurs de lunettes,en remplaçant tout simplement la rétine naturelle. Parmi ces équipes se trouve celle de Eberhart Zeiner qui a conçu une rétine de 3mm de côté et qui est parsemé de près de 1500 diodes qui ont pour but de remplacer les cellules nerveuses photoreceptrices disparues. Ces diodes peuvent être assimilées à des pixels, et seules 600 sont nécessaires afin de permettre au patient de pouvoir lire.
Permettre à un aveugle de voir est le défi que se sont lancé des chercheurs. Et ils sont en passe d'y arriver.
Après avoir été implantées sur des personnes aveugles de longue date, ces personnes ont pu visualiser des objets, l'un d'eux a même pu les identifier et parvenir à déchiffrer des mots et des lettres. Cette rétine artificielle est fixée au centre de la rétine naturelle, c'est-à-dire là ou en temps normal l'acuité visuelle est maximale. Cette rétine transmet les informations visuelles via le nerf optique. Néanmoins pour que cette transmission fonctionne, il faut que la rétine naturelle comporte des neurones rétiniens sains. Ces neurones sont le lien entre les capteurs et le nerf optique. Ainsi même si cette rétine artificielle ne rend que partiellement la vue et qu'elle n'est pas adaptables sur toutes les personnes atteintes de cécité, elle offre de nombreux espoirs.
